Technics teste l'épuration d'eau avec des plantes !
L'eau la plus durable est celle que l'on ne consomme pas. Ou celle que l'on réutilise, bien sûr ! C'est la raison pour laquelle nous testons l'épuration d'eau à petite échelle au Bio-Planet de Tournai. Et ce sont des hélophytes qui ont été chargés de cette importante mission !
Plantes purificatrices
Des hélo-quoi ? Iris Deseau, ingénieur R&D : « Les hélophytes sont un groupe de plantes aquatiques dont les racines sont immergées et dont les tiges et les feuilles se trouvent hors de l'eau. À Tournai, nous utilisons des roseaux, mais les iris des marais et les salicaires sont également des hélophytes. L'installation d'épuration se compose de deux couches : des plantes au-dessus et des granulés poreux en dessous. La combinaison de ces granulés et des racines de roseau constitue un environnement idéal pour les micro-organismes qui purifient l'eau.
Mais pourquoi avons-nous installé le premier filtre à hélophytes à Tournai ? Iris : « L'installation nécessite des conduites supplémentaires, de sorte qu'il est plus difficile de tester ce système dans un magasin existant. Le nouveau bâtiment de Tournai est arrivé à point nommé. Nous avons facilement pu intégrer la tuyauterie additionnelle dans la conception. En outre, Bio-Planet était évidemment très enthousiaste quant au caractère biologique du traitement de l'eau. La situation était donc idéale. »
Nous utilisons l'eau ainsi traitée pour alimenter les toilettes, ce qui représente environ 25 % de la consommation totale du magasin. »
Tests de qualité
Notre principal objectif avec ce premier filtre à hélophytes est de découvrir quelle qualité d'eau nous pouvons obtenir après l'épuration des eaux usées mixtes. Les exigences requises pour une eau de nettoyage seront-elles respectées ? Si tel est le cas, nous pourrons utiliser l'eau pour l'entretien du magasin. Iris : « En outre, nous examinerons si la qualité est suffisante pour une éventuelle infiltration. Cette pratique est déjà autorisée aux Pays-Bas. Si nous parvenons à démontrer que la qualité obtenue est suffisante, nous pourrons peut-être également faire bouger les choses en Belgique »
Iris : « Nous étudions également les facteurs qui influencent la qualité de l'eau et l'ampleur de cet impact. La qualité est-elle moindre en hiver ? Quel est l'effet des différents éléments présents dans les eaux usées ? Faut-il adapter l'apport d'oxygène à l'eau en conséquence ? Nous chercherons à répondre à ces questions dans les mois à venir. »
Étapes suivantes
Où le prochain « filtre à plantes » sera-t-il installé ? Iris : « Pour l'instant, nous sommes encore dans une phase de test dont l'objectif est surtout de tirer un maximum d'enseignements. Nous voulons vérifier si ce nouveau système peut s'intégrer dans notre éventail de solutions. Et si oui, comment ? L'un de ses principaux avantages est qu'il utilise les eaux usées. Contrairement à l'eau de pluie, par exemple, il s'agit d'une "source" constante, car le volume des eaux usées ne varie pas beaucoup d'un jour à l'autre. »